LE SACREMENT DE RÉCONCILIATION

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LE PECHE

EXAMENS DE CONSCIENCE

LE SACREMENT DE RECONCILIATION

COMMENT SE CONFESSER ?

Le péché, le mal et la souffrance

 

D’où viennent le péché, le mal et la souffrance dans notre monde ?

 

Première partie : la doctrine du péché originel

Deuxième partie : le péché dans notre vie

Quelque unes des références bibliques sur le péché

Troisième partie : Ce que dit l’Eglise Catholique et les papes sur le péché et le sacrement de la réconciliation.

 

Première partie : la doctrine du péché originel

 

Avant la création du monde, il y avait un échange d’amour parfait entre Dieu le père et Dieu le fils ; seul cet échange d’amour est créateur d’une personne que nous appelons Dieu le Saint-Esprit.  Et lorsque les temps sont venus, Dieu créa les anges qui sont des purs esprits. Aux anges, Dieu a soumis sont projet de créer des êtres humains qui sont composé d’esprit et de matière. Tous les anges ont accepté ce projet sauf un seul : le démon. Aussi le chapitre 12 verset 7 et suivants du livre de l’Apocalypse nous dit qu’il y eu un combat dans le ciel et que le démon fut précipité sur la terre. Le but du démon est de prouver à Dieu qu’il a eu tord de mélanger l’esprit et la matière donc de créer des êtres humains.

 

Lorsque Dieu a crée le premier homme et la première femme, le démon se change en serpent (l’animal le plus rusé) pour tenter Eve (lire dans la Bible le livre de la Genèse en 2, 8 à 3, 24). Dieu dit à l’homme de manger de tous les arbres du jardin sauf celui de la connaissance du bien et du mal (et pas un pommier comme nous le disons habituellement). Le démon apparu à Eve et lui dit que le jour ou elle mangera de l’arbre défendu, ses yeux s’ouvriront et elle sera comme des dieux connaissant le bien et le mal. La femme succombe et entraîne Adam dans sa chute.

Les conséquences de cette chute furent immédiat : éveil de la concupiscence : ils s’aperçurent qu’ils étaient nu ; punition des coupables : la femme enfantera dans la douleur ; l’homme quant à lui gagnera son pain a la sueur de son front car le travail sera pénible et il connaîtra la souffrance et finalement la mort.

Le bonheur du paradis terrestre est définitivement perdu pour l’homme : Adam et Eve sont chassés et vivront désormais dans une condition qui leur fera regretter l’ancien état d’innocence. Mais Dieu qui est miséricordieux et qui sait que l’homme a péché parce qu’il a été tenté, vient le sauver par la mort et la résurrection du Christ.

Il faudra attendre saint Paul dans ses épîtres et spécialement l’épître aux Romains ou il nous expliquera l’universalité des conséquences du péché d’Adam pour nous justifier l’universalité  de la rédemption du Christ par sa mort sur la croix et sa résurrection.

Lorsque nous naissons, nous arrivons dans un monde où il y a la lumière et les ténèbres ; l’amour et le non amour ; le bien et le mal ; la vérité et le mensonge etc. Le mal fait du bruit pour mieux nous séduire ; Le bien est discret. A nous de choisir librement si nous voulons mener une vie terrestre dans le bien et l’amour ou dans le mal et le non amour. L’amour ne peut pas s’imposer mais doit se choisir en étant libre.

Saint Paul affirme dans ses épîtres qu’en Adam, tous ont péché : cette universalité du péché est absolue parce qu’elle dérive d’une condition inhérente à notre existence. Nous avons tous comme ancêtres, premiers parents Adam et Eve et par là nous subissons tous les conséquences du péché d’Adam et Eve que nous appelons péché originel qui signifie péché des origines de l’humanité ; c’est le baptême qui nous lave du péché originel. C’est pour cette raison qu’il faut baptiser au plus tôt les nouveaux né.

Saint Paul nous dit aussi que la faute d’Adam est une heureuse faute qui nous a valu un tel sauveur (le Christ) ; Il nous dit également que là ou le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé. Dans sa première épître aux Corinthiens 15, 17, saint Paul nous dit : « si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi. On demeure dans le péché ».

Dans la première épître  de saint Jean en 1, 5 à 2, 2 il est dit : « Or voici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons : Dieu est Lumière, en lui point de ténèbres.  Si nous disons que nous sommes en communion avec lui alors que nous marchons dans les ténèbres, nous mentons, nous ne faisons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres,    et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. Si nous disons : « Nous n'avons pas de péché », nous nous abusons, la vérité n'est pas en nous. Si nous confessons nos péchés,    lui, fidèle et juste, pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité. Si nous disons : « Nous n'avons pas péché », nous faisons de lui un menteur, et sa parole n'est pas en nous.

            Petits enfants, je vous écris ceci pour que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu'un vient à pécher, nous avons comme avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste.  C'est lui qui est victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier ».

 

Deuxième partie : le péché dans notre vie

 

Le péché est tout ce qui offense Dieu et son Amour parce que ça détruit l’humanité, en nous et dans les autres, tel que Dieu le désire, tel que Dieu nous a crée. Le Péché se commet en pensées, en paroles par actions, par omission (s’abstenir ou négliger de considérer, de mentionner ou de faire), conditions sociales, conditions politiques, conditions économiques dont les hommes sont soit individuellement soit collectivement responsables.

 

* Le péché originel ou péché des origines est celui commis par Adam et Eve (voir Genèse au chapitre 3). Dieu à crée, par amour, l’être humain pour qu’il puisse répondre librement à l’amour que Dieu à pour lui. Pour prouver que nous aimons Dieu, nous devons être soumis à sa volonté : Dieu par amour ne veut que le bien de ses créatures. Mais Adam et Eve ont été tentés par le démon. Ils ont manqué à cette fidélité, à cette soumission confiante et libre en Dieu et se sont coupés de Dieu par orgueil : c’est ce qu’on appelle le péché des origines dit « péché originel ». Les conséquences pour l’être humain sont tout d’abord que l’être humain est chassé du paradis terrestre et ensuite qu’il subira la souffrance, le doute, l’attirance vers le péché, le travail pénible pour gagner de quoi vivre, la mort etc. Puisqu’ils ont été tentés, Dieu peut leur  pardonner par la mort et la résurrection de son Fils Jésus-Christ.

Avant le péché originel, le monde n’avait que la lumière, l’Amour, le bien, la vérité. Après le péché originel ces 4 choses demeurent mais il y a aussi les ténèbres, le non-Amour, le mal, le mensonge. C’est à nous de choisir vers quoi nous voulons orienter notre vie ; Dieu nous laisse libre puisque l’Amour ne peut pas s’imposer.

 

* Le péché mortel ou capital est celui qui nous sépare définitivement de Dieu et de sa grâce sauf si nous en demandons pardon : Dieu étant indéfiniment miséricordieux nous pardonnera toujours notre péché si nous demandons pardon pour ce péché et cherchons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas recommencer ce péché. «  détruit la charité dans le cœur de l’homme par une infraction grave à la loi de Dieu ; il détourne l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur » du catéchisme de l’Eglise Catholique au numéro 1855. Pour nous aider à discerner ce qui est mal, l’Eglise, qui agis vis-à-vis de nous comme une mère, a définie 7 sortes de péchés et 7 vertus (force qui nous aide à tendre vers le bien si nous le voulons car la vertu exige des efforts et du courage) :

 

* Les péchés capitaux (ou péché mortel) ont été identifiés au VIe siècle par le pape Grégoire le Grand.

      Ces péchés sont au nombre de sept et ont sept vertus qui aident à les combattre :

 

l’intempérance ou gourmandise et la vertu est le jeûne ;

l’avidité ou avarice et la vertu est la générosité ;

la paresse et la vertu est la vigilance ;

l’orgueil et la vertu est l’humilité ;

l’envie ou jalousie et la vertu est la bienveillance et la douceur ;

la colère et la vertu est la patience ;

la luxure et la vertu est la chasteté.

 

* L’intempérance c’est jouir du plaisir de manger et de boire. La gourmandise (qu’on devrait plutôt appeler gloutonnerie) : Le glouton fait passer son estomac avant tout le reste. Il se prive ainsi d’un partage et d’une communion très quotidiens avec les autres.

La vertu qui nous aide à lutter contre la gloutonnerie est le jeûne et l’abstinence qui sont un moyen de purifier son âme en se rendant maître des désirs du corps et pour laisser de la place en nous à Dieu. Mais il n’y a pas que de se priver de nourriture pour jeûner ; Jeûner c’est se priver de quelque chose qui est dur pour nous : par exemple de chocolat, de télévision, de cigarettes, de bruits pour mettre autre chose à la place. De temps en temps il est bon de se passer de ses boissons et de ses plats favoris pour apprendre la modération et la maîtrise de soi « Bénissez-nous, Seigneur. Bénissez ce repas, ceux qui l’ont préparés. Et procurez du pain à ceux qui n’en n’ont pas. Ainsi soit-il » Remercions le Seigneur avant chaque repas pour ne pas oublier que c’est Lui qui nous donne notre nourriture.

 

* L’avarice : l’avare accumule l’argent et les biens matériels pour lui tout seul. Il ne partage pas et prend plaisir à posséder beaucoup. L’avidité consiste à toujours avoir plus de tout : argent, bien matériels etc.

La vertu qui nous aide à lutter contre la possession immodérée des biens matériels est la générosité. Il s’agit de donner ce que l’on à ceux qui sont dans le besoin. Ainsi, nous apprenons à nous détacher des biens de ce monde qui sont éphémères. L’amitié est plus importante que de posséder des biens matériels… La générosité consiste à savoir donner de son temps ou de son argent ou les deux en sachant qu’il est souvent plus facile de donner de l’argent que son temps.

 

* La paresse : le paresseux préfère en faire le minimum et se reposer, au risque de faire reposer de lourdes tâches sur les épaules d’autrui. La paresse est humaine et spirituelle : elle consiste a ne rien vouloir faire humainement et spirituellement parlant. La paresse, mère de l’indifférence, empêche de ressentir la joie et l’enthousiasme. Pour en savoir un peu plus sur la paresse, vous pouvez lire ce que dit le livre des proverbes en 24, 30-34.

La vertu qui nous aide à lutter contre la paresse est la vigilance. Cette vertu est une habitude de rester attentif, de faire attention à ce qu’il y a à faire pour le service des hommes ou celui de Dieu. La vigilance aide à vivre plus présent au monde et à Dieu. Elle permet de ne pas tomber dans l’oisiveté et la rêverie, qui nous font délaisser la réalité pour un monde imaginaire.

 

* L’orgueil : l’orgueilleux a toujours raison. Du moins, le croit-il ! il n’admet jamais ses torts, et il est capable d’enfoncer et d’humilier les autres pour satisfaire son besoin de puissance. L’orgueilleux se prend pour un dieu.

La vertu qui nous aide à lutter contre l’orgueil est l’humilité. Au niveau matériel et spirituel on a envie de désirer ce que les autres ont et on ne se contente pas de ce que nous avons. L’humilité nous aide à ne pas nous savoir supérieur aux autres. L’humble sais qu’il est crée à l’image et à la ressemblance de Dieu et qu’il dépend de Dieu et de Lui seul selon la doctrine de sainte Thérèse de L’Enfant Jésus ou de Lisieux.

Il faut apprendre la discrétion et l’humilité ! Evite les propos acerbes et cassants qui n’ont d’autre objet que de rabaisser les autres. N’oublie pas que nous avons tous la même valeur aux yeux de Dieu et que Dieu nous aime tous tel que nous sommes et donne a chacun ce qu’il a besoin pour accomplir la volonté de Dieu.

 

* La jalousie : le jaloux n’est jamais satisfait de ce qu’il a et regarde avec envie chez le voisin. Le bonheur des autres le rend malade… il peut faire du tort aux autres en convoitant ou détériorant leurs biens. On a envie des biens matériels et spirituels que nous n’avons pas et qu’un autre possède. L’envie peut être matérielle mais aussi spirituelle. Dans les deux cas nous ne savons pas nous contenter de ce que nous avons mais on désir ce que les autres ont : argent, talents, objets matériels, beauté etc. La jalousie et l’envie sont source de stress et de tristesse.

La vertu qui nous aide à lutter contre la jalousie est la bienveillance et la douceur. Pour comprendre ce que sont ces deux vertus, nous pouvons lire dans le livre de la Genèse  les chapitres 37 à 47 a propos de l’histoire de Joseph et de ses frères : Et dans le livre de la Genèse, lorsque Joseph devint le conseiller de Pharaon et retrouve ses frères, il n’a pas envie de se venger parce qu’il est bienveillant et doux.

 

* La colère : le colérique s’emporte pour un rien contre les autres… et contre lui-même. Lorsqu’il découvre qu’il a tort de s’énerver, cela le met encore plus en rage. La cause de la colère peut nous échapper mais, en revanche, ce que nous pouvons apprendre à maîtriser, c’est la manifestation de cette colère. La colère est une bouffée d’émotion qui nous envahit et fait naître la haine, l’hostilité et le désir de revanche. Il y a de sainte colère comme le Christ là eu en chassant « les vendeurs du temple » en saint Matthieu 21, 12 à 17, qui sont des colères maîtrisées mais en général la colère est mauvaise conseillère et nous ne devons rien faire sous le coup de la colère.

La vertu qui nous aide à lutter contre la colère est la patience. C’est une vertu qui permet de supporter le mal subit sans nourrir en soi des sentiments destructeurs de haine. Elle demande peu de temps pour permettre à la colère de retomber, et de juger les faits dans leur juste proportion. La patience permet de tout subir sans se mettre en colère ce qui ne veut pas dire que nous devons abdiquer notre personnalité humaine et notre tempérament mais elle nous permet de réagir calmement et comme il le faut.

 

* La luxure : le candidat à la luxure recherche le plaisir par tous les moyens. Il privilégie les expériences sexuelles qui font des autres des objets, plutôt que la découverte du véritable amour. Il a un désir immodéré pour les relations sexuelles. La luxure consiste à considérer les autres sous l’angle du plaisir sexuel qu’ils peuvent procurer. L’Eglise enseigne que la luxure fait de deux êtres impliqués de simples instruments de plaisir, les éloignant de la notion de dignité de la personne humaine.

La vertu qui nous aide à lutter contre la luxure est la chasteté. La chasteté est la vertu qui consiste à tout mettre en œuvre pour réguler le désir sexuel ;  elle aide à maîtriser le besoin de plaisir physique ; elle est le signe d’un amour qui ne recherche pas son propre plaisir physique mais à la force d’attendre que l’autre soit prêt à ce don.

 

Il y a aussi les 10 commandements donnés par Dieu à Moïse :

 

1.      Tu adoreras Dieu seul et tu l’aimeras plus que tout ;

2.      Tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect ;

3.      >Tu sanctifieras le jour du Seigneur ;

4.      Tu honoreras tes parents ;

5.      Tu ne tueras pas ;

6.      Tu ne feras pas d’impureté ;

7.      Tu ne voleras pas ;

8.      Tu ne mentiras pas ;

9.      Tu n’auras pas de désir impur involontaire ;

10.  Tu ne désireras pas injustement le bien des autres.

 

Nous remarquons que dans ses 10 commandements les trois premiers qui concernent Dieu et les 7 suivants concerne notre vie d’homme en société.

 

Pour en arriver à commettre un péché mortel (ou capital) il faut trois conditions absolues :

1)      Une matière grave : l’acte commis doit être intrinsèquement mauvais, indépendamment de la personne qui le commet : par exemple : un mensonge, un meurtre, un viol, un inceste (relation sexuelle entre proche parents), un avortement, un adultère et toute chose aussi grave.

>2)      Avoir pleine conscience de son acte : la personne qui commet l’acte doit avoir conscience de la gravité de l’acte qu’elle commet.

3)      Avoir plein consentement de la volonté : la personne doit choisir librement de commettre l’acte mauvais. Si elle y est obligée, sous la contrainte, il n’y a pas de péché mortel ; si la personne commet un meurtre étant sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool, il n’y a pas péché mortel.

 

* Le péché véniel est un péché qui ne nous sépare pas de Dieu et qui est remis lorsque nous utilisons les sacramentelle : l’eau bénite que nous trouvons à l’entrée de l’Eglise dans le bénitier ou une prière tel que le « je confesse à Dieu » que nous récitons au début de la messe. Quand nous nous confessons (dans le sacrement de réconciliation) nous devons dire tous les péchés mortels et aussi tous les péchés véniels afin qu’ils ne deviennent pas des péchés mortels car la répétition d’un péché véniel peut devenir un péché mortel.

 

Quelque unes des références bibliques sur le péché

 

* Pour le péché originel, on peut lire le livre de la Genèse aux chapitres 2, 8 à 3, 24 ;

* Caïn tue son frère Abel par Jalousie : Genèse 4, 1 à 16 ;

* Le roi David, bien que béni par Dieu, est capable de commettre des péchés : voir 2 Samuel 11, 2 à 27 ;

* Dans l’Ancien Testament (la première partie de la Bible) les justes qui prient ont toujours une vive conscience du péché de leur peuple dont ils se sentent solidaires ;

* Dans le Notre Père, nous disons que le Christ nous pardonne nos péchés si nous pardonnons de tout notre coeur a ceux qui nous ont fait du mal. Et en saint Matthieu 18, 21 et 22, le christ nous demande de pardonner 77 fois 7 fois aux autres c'est-à-dire de manière infinie ;

* A propos du péché, lire en entier l’épître de Saint aux Romains ;

* Saint Paul aux  Romains : « Que le péché ne règne donc plus dans votre corps mortel de manière à vous plier à ses convoitises.  Ne faites plus de vos membres des armes d'injustice au service du péché; mais offrez-vous à Dieu comme des vivants revenus de la mort et faites de vos membres des armes de justice au service de Dieu.  Car le péché ne dominera pas sur vous: vous n'êtes pas sous la Loi, mais sous la grâce. Quoi donc ? Allons-nous pécher parce que nous ne sommes pas sous la Loi, mais sous la grâce? Certes non ! Ne savez-vous pas qu'en vous offrant à quelqu'un comme esclaves pour obéir, vous devenez les esclaves du maître à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l'obéissance pour la justice ? Mais grâces soient rendues à Dieu ; jadis esclaves du péché, vous vous êtes soumis cordialement à la règle de doctrine à laquelle vous avez été confiés, et, affranchis du péché, vous avez été asservis à la justice ».

* 1 Jean 3, 4 à la fin : «… En ceci s'est manifesté l'amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui.  En ceci consiste l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés.  Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.  Dieu, personne ne l'a jamais contemplé. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, en nous son amour est accompli.  A ceci nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné de son Esprit. Et nous, nous avons contemplé et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu.  Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est Amour : celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. En ceci consiste la perfection de l'amour en nous : que nous ayons pleine assurance au jour du Jugement, car tel est celui-là, tels aussi nous sommes en ce monde.  Il n'y a pas de crainte dans l'amour ; au contraire, le parfait amour bannit la crainte, car la crainte implique un châtiment, et celui qui craint n'est point parvenu à la perfection de l'amour.  Quant à nous, aimons, puisque lui nous a aimés le premier.  Si quelqu'un dit : "J'aime Dieu" et qu'il déteste son frère,  c'est un menteur : celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, ne saurait aimer le Dieu qu'il ne voit pas. Oui, voilà le commandement que nous avons reçu de lui: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère ».

 

Auteur : François Lugan
Copyright : Association Apostolat Sainte Thérèse

 

Troisième partie : Ce que dit l’Eglise Catholique et les papes sur le péché et le sacrement de la réconciliation :

 

A propos du péché :

 

Il est possible de lire la lettre du pape Jean-Paul II intitulé Misericodia Dei (la miséricorde Dieu) et son exhortation apostolique post synodale sur Reconciliation et paenitentia (la réconciliation et la pénitence) ou il y a un commentaire de la parabole du fils prodigue de saint Luc 15, 11 à 32.

Il y a aussi l’Exhortation apostolique du pape Jean Paul II, « Réconciliation et pénitence » 1984.

 

Le pape Benoît XVI constate que la perte du « sens du péché », qui caractérise la société actuelle, est accompagnée d’une augmentation des « complexes de culpabilité » au cours du carême 2007.

Ce phénomène, explique Benoît XVI, montre que l’homme a besoin de recevoir le pardon de Dieu, ce qui se réalise à travers le sacrement de la confession.

Le pape a reçu en 2008 les participants au cours sur le for interne offert par le Tribunal de la Pénitencerie apostolique, à des prêtres récemment ordonnés. Analysant la société actuelle, le pape a décrit une « humanité qui voudrait être autosuffisante, où de nombreuses personnes sont presque convaincues de pouvoir se passer de Dieu pour bien vivre ».

Et pourtant, a-t-il constaté « combien de personnes semblent tristement condamnées à faire face à des situations dramatiques de vide existentiel, combien de violence y a-t-il encore sur la terre, quelle solitude pèse sur l’âme de l’homme de l’ère de la communication ! ».

« Il semble aujourd’hui que l’on ait perdu le ‘sens du péché’ mais en contrepartie les complexes de culpabilité’ ont augmenté », a-t-il affirmé.

« Qui pourra libérer le cœur des hommes de ce joug de mort, sinon Celui qui, en mourant, a vaincu pour toujours la puissance du mal par la toute puissance de l’amour divin ? » s’est interrogé le pape.

Dieu, a-t-il répondu, qu’il « est amour ».

« Dans le sacrement de la confession, le prêtre est un instrument de cet amour miséricordieux de Dieu », a expliqué Benoît XVI.

« L’engagement du prêtre et du confesseur est principalement celui-ci : conduire chaque personne à faire l’expérience de l’amour du Christ pour elle, en le rencontrant sur la route de sa propre vie », a-t-il ajouté.

« Que le prêtre, ministre du sacrement de la Réconciliation, sente toujours le devoir de manifester, à travers ses paroles et la manière d’approcher le pénitent, l’amour miséricordieux de Dieu », a conclu le pape Benoît XVI.

 

Pour approfondir cette question, il est également possible de consulter ce que dit le Catéchisme de l’Eglise Catholique qui précise la différence entre « péché véniel » et « péché mortel » (cf. CEC, 1854-1864). Il y a aussi ce que dit le catéchisme abrégé de l’Eglise catholique et celui des évêques de France.