La prière selon saint Augustin
La prière selon saint Thomas d’Aquin
La prière selon l’esprit de sainte Thérèse de Lisieux par le
père Reveraud et synthèse faite par François Lugan
La prière d'après sainte Thérèse de Lisieux
La prière d'après le pape Jean-Paul II
La prière d'après le pape Benoît XVI
La prière d’après François Lugan
Dix chemins
pour rentrer dans la prière par Jacques Gauthier
Qu'est-ce que la prière
et comment prier
?
1.
Que nous dit l'évangile sur la prière
?
2.
Que
nous disent les catéchisme de l’Eglise
Catholique et des évêques de France sur la prière ?
A. Le catéchisme de l’Eglise Catholique
et la prière
B.
Le catéchisme des Evêques de France et la
prière
3.
Saint Augustin et le Notre Père
4.
Que
devons nous faire concrètement ?
Bibliographie
Moyen mnémotechnique pour retenir les différentes formes de
prières
Glossaire
Qu'est ce que la prière et comment prier ?
Sachez qu’il n’y a pas de
définition de la prière. Il ne faut pas prendre un dictionnaire pour savoir ce
que signifie « prier » et comment pratiquer la prière puisqu’il y a différentes
écoles de prières et différentes formes de prières. Nous n’allons pas trouver
dans ces quelques lignes une méthode pour apprendre à prier, un
« savoir faire » a appliquer chaque fois que nous désirons prier. Ces
quelques commentaires sur la prière sont là pour nous aider à mettre en
pratique dans nos vies la prière et essayer d’en vivre continuellement.
Nous allons d’abord voir ce que dit le Christ dans
l’Evangile puis ce que dit le catéchisme des évêques de France, ensuite ce que
nous explique le catéchisme de l’Eglise catholique et pour terminer ce que dit
saint Augustin. Mais il faut savoir que prier c’est simple et pas compliqué
même si une des explications que vous lirez vous paraît incompréhensible :
ne pas s’y arrêter. Ensuite, nous verrons ce qu’il faut retenir sur la
prière : ce que nous devons savoir pour vivre de la prière et tendre à une
prière continuelle c’est à dire ce que nous pouvons faire.
1. Que nous dit l’Evangile sur la prière ?
Dans l’Evangile, nous voyons que
chaque fois que Jésus a quelque chose d’important à dire ou à faire, il se
retire seul dans le silence pour prier Dieu. Aussi, en saint Luc 11, 1 à 4 les
disciple interrogent Jésus sur la prière : « Et il advint, comme il
était quelque part à prier, quand il eut cessé, un de ses disciples lui dit:
« Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l'a appris à ses disciples ».
Il leur dit : « Lorsque vous priez, dites : Père, que ton Nom soit
sanctifié ; que ton règne vienne ; donne-nous chaque jour notre pain quotidien
; et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes remettons à quiconque
nous doit ; et ne nous soumets pas à la tentation ».
2. Que
nous disent les catéchismes de l’Eglise Catholique et des évêques de France sur
la prière ?
A. Le catéchisme de l’Eglise Catholique
et la prière
Le guide de lecture au numéro 23
résume parfaitement ce que dit le catéchisme de l’Eglise Catholique :
Est-il besoin d'être croyant
pour prier ? L'Eglise demande de « faire
sa prière ». Mais la prière n'est-elle pas autre chose qu'un rite à
observer ? Elle doit exprimer le fond .du cœur, ce que chacun ressent quand il
se met en face de soi. Plus qu'une obligation, la prière est d'abord la grâce
de ceux qui veulent respirer à l'intérieur d'eux-mêmes en présence de Dieu.
Pourquoi donc l'Église a-t-elle codifié par des prescriptions les temps et les
formules de prière ?
Il faut d'abord remarquer que le CEC
consacre toute sa quatrième partie (2558-2865) à la prière. C'est dire
l'importance qu'il lui attache pour le chrétien. Il précise d'abord la place
que tient la prière dans l'expérience même de la foi. Il insiste sur la
présence de l'Esprit au cœur de la démarche priante. Il justifie le rôle
éducatif de l'Eglise qui ouvre à ses fidèles les différents chemins de la
prière, qu'elle soit personnelle ou communautaire.
La
prière du croyant
- Quelles que
soient ses formes, la prière est l'expression de la foi : c'est une
«élévation de l'âme vers Dieu»(2559). Elle permet de s'établir en relation avec
Dieu (2562).
- La prière
naît du cœur, «notre centre caché, insaisissable par notre raison et
par autrui» (2562).
- La prière est
universelle parce que la « quête de Dieu » est présente partout. «Toutes
les religions en témoignent » (2566). Elle est aussi présente à l'histoire des
hommes: elle est « la relation à Dieu dans les événements de l'histoire »
(2568).
- La prière
chrétienne est la réponse à un appel qui vient du dedans. C'est
l'Esprit-Saint, le Maître intérieur (741), qui, en nous, la fait
«jaillir» et la «dirige vers le Père » (2564, 2652, 2670, 2672). C'est le
Christ qui, en nous, a soif, comme au puits de la Samaritaine (2560).
-
La prière est un combat (2725). « Elle
ne se réduit pas au jaillissement spontané d'une impulsion intérieure. Pour
prier, il faut le vouloir» (2650). Elle doit faire face à de multiples
obstacles, en particulier à tous les préjugés issus des mentalités et des
courants actuels (2726). D'autre part, on ne peut méconnaître les difficultés
propres à l'exercice même de la prière (2729-2733).
-
La prière est d'abord une question d'amour (2742).
C'est la disposition du cœur qui purifie la demande exprimée dans la prière.
C'est elle aussi qui accepte que Dieu n'exauce qu'à la mesure de notre bien
(2735-2737). En outre, il ne suffit pas de dire: « Seigneur, Seigneur » (Mt 7,
21), mais « d'accorder son cœur à faire la volonté du Père» (2611).
La
prière en église
- Si l'Église
a précisé les temps de la prière du chrétien (2698) et si elle privilégie
certaines formules, c'est autant pour signifier la «communion» de tous (2565)
que pour offrir un «langage» à tous ceux qui s'engagent sur des « chemins de
prière » (2663).
- C'est d'abord
dans les Écritures (2568-2597) que l'Église puise des modèles et des
formulations de la prière (2625). Le Christ Lui-même a prié son Père
(2599-2607) et il a demandé à ses disciples de « prier en son nom » (2614).
- La prière n'a
rien d'uniforme. Elle ne va pas à Dieu par un sens unique. Elle prend différentes
voies qui lui donnent chacune une forme particulière. Ainsi le CEC distingue-t-il
la prière de bénédiction et d'adoration qui se tourne vers le Seigneur pour «
exalter» sa grandeur et ses dons (2626-2628), la prière de demande et
d'intercession dans laquelle nous Le supplions pour nous-mêmes ou pour les
autres (2629-2636), la prière d'action de grâces et de louange qui, simplement,
se réjouit que «Dieu est Dieu» (2639) et qui exprime la reconnaissance pour ses
dons (2637-2643). Le modèle en est la Vierge Marie dans le Magnificat (2619).
C'est dans la célébration de l'eucharistie que
culminent toutes ces formes de la prière chrétienne (2643, 1359-1361).
Pédagogie de la prière
- Beaucoup d'enseignements du CEC
concernent autant la prière personnelle que la prière communautaire
(2586, 2655, 2664, 2704). «Le Seigneur conduit chacun par les chemins et de la
manière qui Lui plaisent. Chaque fidèle répond selon la détermination de son
cœur et les expressions personnelles de sa prière» (2699). Ainsi les Psaumes
peuvent-ils inspirer tout autant la liturgie que le cœur de l'homme (2588). «
Il est important de pétrir par la prière la pâte des humbles situations quotidiennes»
(2660).
- La prière ne
va pas de soi. Il y faut un apprentissage (2650). « On entre en prière
comme on entre en liturgie: par la porte étroite de la foi» (2656). Le Christ
lui-même a appris la prière à ses Apôtres (2607 s.). En réponse à leur demande
(Lc II, 1), Il a confié cette « prière chrétienne fondamentale» qu'est le Notre
Père (2759). Dans son ultime partie, le CEC présente le commentaire
de chacune des demandes de la prière du Seigneur (2761-2865).
En définitive, la prière teste
la vérité de foi et de la vie du chrétien. Prière et vie chrétiennes sont
indissociables (2745). «On prie comme on
vit, parce qu'on vit comme on prie» (2725). La prière n'est rien d'autre que
notre réponse à « Dieu qui a soif que nous ayons soif de Lui » (2560).
B. Le catéchisme des Evêques de France
et la prière
Le numéro 551 nous donne une
définition de la prière :
La prière est la respiration de
l'âme. Elle consiste à se rendre attentif à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, à
écouter sa Parole, à lui parler : passer du « il » au
« tu ». Elle se nourrit de la Parole de Dieu en particulier, des
grandes prières de l'Église, et des cantiques populaires. La prière s’achève
dans la prière du don et de l'accueil du Christ.
Mais prier, c’est aussi placer
toute sa vie devant Dieu. Cela n’est possible que si certains moments sont
donnés gratuitement à Dieu.
La prière est avant tout affaire du cœur. Mais elle prend
normalement forme dans la prière vocale, parlée et chantée, dans les attitudes
et les gestes qui expriment l'adoration, l'action de grâce, le repentir, la
demande et l'abandon à Dieu.
Le numéro 558, sur le notre
Père, complète bien cette définition de la prière :
C'est la plus connue des prières
chrétiennes et pourtant ce n'est pas une prière comme les autres, fût-ce la
plus belle, car Jésus lui-même l'a apprise à ses disciples : elle est
l'expression de ce qu'il nous appelle à vivre en lui. Elle est à la fois prière
et école de prière, par les demandes formulées et l'ordre même de ces demandes.
En effet, elle nous invite à la demande du pain quotidien, du pardon et de la
délivrance du Mal, mais seulement après nous avoir situés dans l'adoration et
l'acceptation de h volonté du Père. Elle est comme le modèle de toute prière.
Au début de l'histoire de l'Église, on n'enseignait le « Notre Père» aux futurs
baptisés qu'après une longue préparation : il faut généralement du temps pour
que l'Esprit de Dieu travaille les cœurs humains au point qu'ils réalisent que
Dieu est leur Père.
3. Saint Augustin et le Notre Père
Dans cet extrait de la
« Lettre à Proba sur la
Prière », c'est la prière du Notre Père, comme modèle de
toute les prières, qu'Augustin nous présente, n'hésitant pas à déclarer que
toutes les paroles de l'homme en prière ne peuvent que se rattacher à cette
prière que Jésus a donné à ses disciples quand ils le suppliaient :
« Apprends-nous à prier ! » (Luc 11, 1) Toute autre forme de prière
serait « illicite » pour les hommes spirituels que nous sommes
appelés à être.
Les paroles nous sont nécessaires,
à nous, afin de nous rappeler et de nous faire voir ce que nous devons
demander. Ne croyons pas que ce soit afin de renseigner le Seigneur ou de le
fléchir.
Aussi, lorsque nous disons :
que ton nom soit sanctifié, c'est nous-mêmes que nous exhortons à désirer que
son nom, qui est toujours saint, soit tenu pour saint chez les hommes aussi,
c'est-à-dire ne soit pas méprisé, ce qui profite aux hommes et non pas à Dieu.
Et lors que nous disons :
que ton règne vienne, alors qu'il viendra certainement, que nous le voulions ou
non, nous excitons notre désir de ce règne, afin qu'il vienne pour nous, et que
nous obtenions d'y régner.
Quand nous disons : que ta
volonté soit faite sur la terre comme au ciel afin que sa volonté soit faite en
nous comme elle est faite au ciel par ses anges.
Quand nous disons : donne
aujourd’hui notre pain de ce jour, aujourd’hui signifie « dans le temps
présent ». Ou bien nous demandons d'avoir ce qu'il nous faut en désignant
le tout par la partie la meilleure, qui est le pain ; ou bien nous demandons le
sacrement des croyants qui nous est nécessaire dans le temps présent pour
obtenir non pas le bonheur dans ce temps, mais le bonheur éternel.
Quand nous disons :
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés,
nous rappelons à nous-mêmes et ce que nous demandons et ce que nous devons
faire pour être exaucés.
Quand nous disons : ne nous
soumets pas à la tentation, nous rappelons à nous-mêmes ce qu'il faut demander
: que nous ne consentions pas à une tentation trompeuse, ou que nous ne
fléchissions pas sous une tentation accablante, parce que nous serions privés
du secours divin.
Lorsque nous disons :
délivre nous du mal, nous rappelons à nous-mêmes qu'il ne faut pas nous croire
établis dans ce lieu où nous n'aurons plus à souffrir aucun mal. Et cette
demande placée en dernier lieu dans la prière du Seigneur a une telle ampleur
que le chrétien soumis à n'importe quelle épreuve exprime sa plainte par elle,
verse des larmes par elle, commence par elle, s'y attarde et termine par elle
sa prière. Nous avions besoin de ces paroles pour confier les réalités
elles-mêmes à notre mémoire.
Car lorsque nous disons n'importe
quelles autres paroles, soit que le coeur de l'homme en prière les forme
d'abord pour voir clair en lui, soit qu'il s'y attache en conclusion pour
s'épancher, nous ne disons rien d'autre que ce qui se trouve déjà dans cette
prière du Seigneur, du moins si nous prions de façon juste et appropriée. Si
l'on dit quelque chose qui ne puisse pas se rattacher à cette prière
évangélique, même si la prière n'est pas illicite, elle est charnelle. Et je ne
sais pas comment on pourrait ne pas l'appeler illicite, puisque la prière
spirituelle est la seule qui convienne à des hommes qui ont reçu du Saint-Esprit
la nouvelle naissance.
« Les paroles nous sont
nécessaires, à nous », insiste Augustin : au Seigneur le silence qui dit
plus que toutes les paroles d'homme. Ce silence du coeur à coeur où le coeur de
Dieu rencontre notre coeur et sait déjà ce que nous demandons vraiment. Alors
que nous demandons tous les biens de ce monde, alors que nous réclamons
l'amitié ou l'amour qui fait défaut à l'homme solitaire, Dieu sait que c'est
notre soif la plus profonde que nous disons... Notre soif éternelle... La soif
qui ne connaîtra l'apaisement que dans les bras de Dieu.
C'est nous-mêmes que nous
exhortons à désirer : le nom de Dieu est saint de toujours à toujours, mais
voulons-nous assez proclamer cette sainteté à la face du monde ? Ne sommes-nous
pas trop souvent tentés de nous taire, et d'oublier les paroles de St Paul :
« Annoncer l'Évangile en effet n'est pas pour moi un titre de gloire ;
c'est une nécessité qui m'incombe. Oui, malheur à moi si je n'annonçais pas
l'Évangile ! » (1 Co 9, 16) ? Puissions-nous tous comme le prophète ne
plus nous taire, dévorés par le feu de la parole : Je me disais : « Je ne
penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom ». Mais il y avait en
moi comme un feu dévorant, au plus profond de mon être.
Je m'épuisais à le maîtriser,
sans y réussir. (Jr 20, 9)
Et si nous désirons, il faut exciter notre désir : ce désir
qui doit croître pour pouvoir accueillir Celui qui veut se donner tout entier :
Toute la vie du chrétien est un
saint désir. Sans doute, ce que tu désires, tu ne le vois pas encore : mais en
le désirant tu deviens capable d'être comblé lorsque viendra ce que tu dois
voir.
Supposons que tu veuilles remplir une sorte de poche et que tu saches les
grandes dimensions de ce qu'on va te donner, tu élargis cette poche, que ce
soit un sac, une outre, ou n'importe quoi de ce genre. Tu sais l'importance de
ce que tu vas y mettre, et tu vois que la poche est trop resserrée : en
l'élargissant, il augmente sa capacité de recevoir.
Nous devons donc désirer, mes
frères, parce que nous allons être comblés. Voyez saint Paul, élargissant son
désir pour être capable de recevoir ce qui doit venir. Il dit en effet :
« certes, je ne suis pas encore parfait. Frères, je ne pense pas avoir
déjà saisi le Christ ».
Que fais-tu alors en cette vie,
si tu ne l'as pas encore saisi ? - Une seule chose compte : oubliant ce
qui est en arrière et tendu vers l’avant, je suis mon élan vers le triomphe
auquel je suis appelé de là-haut. Il dit qu'il est tendu et qu'il suit son
élan. Il se sentait incapable de saisir ce que l’œil n’a pas vu, ce que
l’oreille n’a pas entendu, ce que le cœur de l’homme n’a pu concevoir.
Voilà notre vie : nous exercer en
désirant. Le saint désir nous exerce d'autant plus que nous avons détaché nos
désirs de l'amour du monde. Nous l'avons déjà dit à l'occasion : vide ce qui
doit être rempli. Ce qui doit être rempli par le bien, il faut en vider le mal.
Suppose que Dieu veut te remplir de miel : si tu es rempli de vinaigre, où
mettras-tu ce miel ? Il faut répandre le contenu du vase ; il faut nettoyer le
vase lui-même ; il faut le nettoyer à force de travailler, à force de frotter,
pour qu'il soit capable de recevoir autre chose.
Parlons de miel, d'or ou de vin :
nous pouvons désigner de n'importe quel nom ce qui est indicible, mais son vrai
nom est Dieu. Et quand nous disons : Dieu, que disons-nous ? Ce mot désigne
tout ce que nous attendons. Tout ce que nous pouvons dire est en dessous de la
réalité ; élargissons-nous, en nous portant vers lui, afin qu'il nous comble,
quand il viendra. Nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel
qu'il est. (commentaire de la première lettre de saint Jean 4, 6)
Comment hésiter encore à dire
"Que ta volonté soit faite", quand nous savons que la volonté de Dieu
c'est l'Amour ? Comment ne pas désirer l'Amour ? Comment ne pas vouloir, ce que
Dieu veut, puisque Dieu veut le bonheur de l'homme ? Mais nous désirons mal la
volonté de Dieu. Constamment interfère notre désir de l'immédiat, dont notre
coeur ne saurait être comblé : Dieu lui veut nous combler de ce qui demeure
(« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera et nous
viendrons vers lui et nous nous ferons en lui notre demeure », Jn 14, 23).
Notre pain de ce jour, n'est-ce
pas cette nourriture qui nous fait grandir pour la vie éternelle ? Le pain de
vie : « Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim ; qui
croit en moi n'aura jamais soif ». (Jn 6, 35). Mais notre faim n'est pas
apaisée, car nous ne sommes pas encore assez à Lui, nous ne croyons pas encore
et notre soif est dévorante...
Ne nous soumets pas à la
tentation : tentation trompeuse, tentation accablante, nous dit Augustin. Si
sur le sentier rude et escarpé de la vie l'homme est assailli de tentations
multiples, Augustin conseille (sermon sur la montagne 18, 55) : « s'il
redoute de ne pas atteindre le but, qu'il prenne conseil pour obtenir du
secours ». Demandons à Dieu d'intervenir pour que nous ne soyons pas
tentés, non pas par Lui (la traduction française n'est pas heureuse sur ce
point), mais que nous ne soyons pas tentés au-delà de nos forces, dans toutes
les circonstances de la vie.
Oh, Oui, mon Dieu, délivre-nous
du Mal : délivre-nous de tout ce qui fait mal, de toute souffrance à nous
envoyée, mais aussi de toute la souffrance que plus ou moins consciemment nous
donnons aux autres... Quand nous doutons, quand nous n'aimons pas assez, quand
nous ne pensons qu'à nous... et que nous oublions que le véritable Amour ne
peut être trouvé qu'en s'approchant du coeur de Dieu qui n'est qu'Amour.
4. Que devons
nous faire concrètement ?
Il faut que notre prière soit
conforme aux demandes que Jésus exprime dans le Notre Père et que saint
Augustin vient de nous expliquer. Et pour cela, Dieu nous envoie le Saint
Esprit.
La première des prières
sont les prières de demande et d'intercession. Nous pouvons lire la prière de demande qu’Abraham adressa à
Dieu à propos de Sodome et Gomorrhe en Genèse 18, 16 à 33. C’est le meilleur
exemple de demande de prières que nous avons. Que remarque t-on ? Abraham
n’hésite pas a formuler sa demande jusqu'à ce qu’elle soit exaucé par Dieu. Il
est persévérant dans sa prière de demande. Et le résultat c’est que Dieu fini
par l’exécuter.
Dieu agit de la même manière avec
nous. Il veut que nous soyons persévérant dans nos demandes pour nous exaucer.
Et cela pour être sur que c’est une demande importante pour nous.
Dans l’Evangile de saint Matthieu
7, 7 à 11 il est dit : « Demandez et l’on vous donnera ;
cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque
demande reçois ; qui cherche trouve ; et à qui frappe on ouvrira.
Quel est d’entre vous, l’homme auquel son fils demandera du pain, et qu’il lui
remettra une pierre ? Ou encore, s’il lui demande un poisson, lui remettra
t-il un serpent ? Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de
bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les cieux en
donnera-t-il de bonnes à ceux qui l’en prient ! ».
Pour répondre à nos prières de
demande, Dieu nous donne ce dont nous avons besoin pour devenir un saint, pour
mieux l’aimer. Nous, nous voyons les choses de manière limités. Dieu voit tout
et sais ce dont nous avons besoin. S’il lui faut notre prière c’est parce qu’il
ne veut pas faire de nous des enfants gâté. Il attend notre demande afin de
savoir si ce qu’il y a dans notre cœur est important pour nous. Par exemple si
nous demandons la guérison physique de quelqu’un que nous aimons et qu’elle ne
se produit pas, ce n’est pas parce que nous ne sommes pas exaucé mais parce que
ce n’est pas ce qu’il fallait pour que cette personne devienne un saint, une
être humain toute rempli de l’Amour divin.
Clément d’Alexandrie nous a
conservé un mot du Christ qui n’est pas dans l’Evangile : « Demandez
les grandes choses et Dieu vous accordera les petites ». « Vous priez
mal », dit le Seigneur Jésus. Vos prières se meuvent toujours dans la
sphère de votre petit moi, de vos besoins, de vos difficultés, de vos désirs.
Demandez les grandes choses : la
Gloire et le Règne du Dieu tout-puissant, le don des grandes
grâces, pain de Vie et miséricorde infinie de Dieu, dès maintenant, dès
ici-bas, dès aujourd'hui. Cela ne veux pas dire que vous ne puissiez
exposer à Dieu vos pauvres nécessités personnelles. Mais elles ne doivent pas
déterminer votre prière. Car c'est votre Père que vous priez. Il sait tout. Il
sait, avant qu'ils le lui demandent, de quoi ses enfants ont besoin. Et il
ajoute aux grandes grâces ces petits dons. Jésus dit : « Demandez les
grandes choses et Dieu vous accordera les petites ». Le Notre Père nous
apprend à demander les grandes choses.
Partout où des hommes osent, au
nom de Jésus, prier avec une confiance d’enfants à l’exemple de sainte Thérèse
de l’Enfant Jésus et de la
Sainte Face, le Père céleste de révéler sa Gloire et de leur
accorder dès ici-bas l’humilité, le pain de la Vie et le pardon de nos péchés, là se réalise dès
maintenant, le Règne souverain de Dieu sur la vie de ses enfants...
Le psaume 130 affirme : « Des profondeurs, je
crie vers toi Seigneur, Seigneur écoute mon appel. Que ton oreille se fasse
attentive au cris de ma prière… » exprime ce qu’il y a dans notre cœur
lorsque nous faisons une demande à Dieu.
Il y a également
une prière de demande de pardon pour nos
péchés comme nous l’exprime le psaume 50 : « Pitié pour moi mon
Dieu en ta bonté, en ta grande miséricorde efface mon péché, lave moi tout
entier de ma faute, purifie moi de mon offense… ».
Nous pouvons aussi prier avec les psaumes tel que Laudes ou
vêpres (l’office liturgique) dans lequel nous retrouvons la prière
d’intercession, la prière de demande et quelque fois la prière du pardon pour
nos péchés.
Il y a aussi
la prière liturgique, la prière avec les sacrements dont la plus
importante et la plus capitale est celle de l’Eucharistie, qui nous rends
présent Jésus dans l’hostie après la consécration, et à laquelle nous devons
participer au moins tous les dimanches et si possible en semaine. C’est par la
communion fréquente avec Jésus que nous arriverons à réaliser l’union de notre
cœur avec son cœur. L'Eucharistie doit être vécut comme le
Magistère de l'Eglise catholique demande qu'elle soit vécu et
adoré.
La seconde chose sur la prière à
retenir est qu’elle consiste à se mettre en silence sous le regard de Dieu pour
L’écouter nous parler. C’est à cette forme de prière que toute personne qui
désire aimer Dieu doit tendre et pratiquer quotidiennement. En effet,
toute personne qui aime Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tous son
être à besoin de retrouver Dieu tous les jours dans cette prière
silencieuse pour L’écouter.
N’oublions pas
la prière du
chapelet que nous pouvons dire n’importe ou et n’importe quand et que la
Vierge
Marie nous demande de réciter dans la plupart de ses apparitions. Il
y a enfin la prière des psaumes (il y a sept offices a
réciter chaque jour dont celui des laudes le matin, des vêpres
le soir et de complies avant de se coucher).
Au cœur de toute spiritualité, de
toutes formes de prières, il y a la
Croix du Christ. Ecoutons François Varillon nous en
parler : « Toutes les spiritualités se rejoignent au pied de la Croix du Christ. De
multiples voies ont été ouverte au cours des siècles pour acheminer l’homme à
l’union , aussi intime que possible avec Dieu. Les uns suivent la route tracée
par saint Jean de la croix et sainte Thérèse. D’autres préfèrent se mettre à la
suite de saint Dominique, de saint François d’assise, de saint Ignace, de saint
François de Sales, du Père de Foucault. Mais il y a aussi les chemins qui ne
mènent nulle part et se perdent dans l’illusion. Il y a l’authentique et il y a
l’aberrant. Le seul critère de l’authenticité spirituelle est la Croix. Tout ce qui
conduit à la Croix
est précieusement chrétien. Tout ce qui élimine la Croix, ou la contourne, est
de l’ordre du pseudo ou de l’ersatz ». Ces paroles de François Varillon
rejoignent saint Augustin qui nous explique que les sacrements et l’Eglise
prennent naissance dans la blessure du Cœur du Christ à la Croix.
Jésus savait que nous ne pouvons
pas prier tout seul. C’est pour cela qu’a la Croix, il donne Marie à saint Jean et par lui à
chacun de nous. Le rôle de Marie, auprès de chacun de nous, est le même que celui
qu’elle a eu avec les apôtres : nous apprendre à prier. Pour cela étudions
les Actes des Apôtres au chapitre 2, 1 à 13. Nous constatons dans ce récit que
le Saint Esprit vient remplir les apôtres par la prière de Marie. C’est
pourquoi saint Louis Marie Grignion de Montfort dit que quand le Saint Esprit
trouve l’esprit de Marie dans une âme il y bondit. Et l’esprit de Marie c’est
confiance, abandon, modestie, humilité et miséricorde. Quant à sainte Thérèse
de l’Enfant Jésus elle dit que Marie nous prend dans ses bras maternels pour
nous placer dans le Cœur du Christ, le coeur de l’Amour. D’autre part, elle
affirme que quand on dit Marie, elle répond aussitôt Jésus ; Marie ne
garde rien pour elle. Elle est le pont qui nous aide à passer de l’état d’être
humain à celui d’un être tout rempli d’Amour ; elle est l’intermédiaire
entre Dieu et les hommes pour permettre à l’homme de devenir un saint, un être
tout rempli d’Amour ; Il faudra toute notre vie terrestre pour y parvenir.
Conclusion :
La prière c’est simple ; il n’y a rien de compliqué. Dés que
nous avons à dire quelque chose à Dieu, à demander, à exprimer
ou à supplier pour telle ou telle intention, il n’y a pas à
hésiter. Dieu nous écoute toujours et nous exauce toujours si
nous voulons le voir dans la mesure ou nos demandes
correspondent celles du Notre Père et par là a ce que
nous vivons dans notre vie de tous les jours ainsi qu'a la
volonté de Dieu sur nous. Dieu exauce toujours notre prière en
nous donnant uniquement ce qui est bon pour nous c'est à dire
ce qui nous aide a Aimer davantage et a devenir saint comme Il
le désire.
Ce qu'il
faut c'est vouloir prier. Plus nous prions et plus ce sera
facile de prier et simple de prier. Moins nous prions et moins
nous aurons envie de prier. Si nous ne prions pas tous les
jours (chacun en fonction de son devoir d'état : voir cela
avec son Père spirituel) c'est comme si on ne se nourrissait
pas trois fois par jour et comme si on ne dormait que quelque
heures par jour. Pensons au Pape Jean-Paul II qui commençait
chaque journée par faire une heure d'oraison devant le
tabernacle c'est à dire qu'il prenait une heure de prière
silencieuse avec le Seigneur pour commencer ses journées ce
qui lui a permis de devenir le pape si extraordinaire que nous
connaissons.
Un exemple :
un homme d'affaire très occupé par son travail (10 h par jour
en moyenne) et marié allait chaque jour à la messe et faisait
seulement 5 minutes d'oraison quotidienne. Et bien, aux yeux
du Seigneur ces 5 minutes d'oraison ont la même valeur que
celui qui fait une heure d'oraison tous les jours.
Bibliographie
Il y a une bibliographie
nombreuse et importante sur la prière. La Bible n’est pas d’abord et avant tout un livre de
spiritualité mais un livre un livre de prières. C’est pourquoi cette
bibliographie commencera par vous proposer deux Bibles pour adultes puis une
Bible pour adolescent et enfin une Bible pour enfants.
LA BIBLE DES PEUPLES EST REPANDU A PLUS DE 45 MILLIONS D’EXEMPLAIRES DANS LE
MONDE. C’est une véritable Bible pastorale grâce à ses nombreuses et abondantes
notes qui aide à vivre une vie chrétienne fondée sur la Parole de Dieu. Cette
bible contient :
1.
Une présentation des livres de la Bible ;
2.
Un dictionnaire biblique ;
3.
Une table liturgique complète ;
4.
Une chronologie de l’histoire ;
5.
Des cartes géographiques de l’Ancien et du
Nouveau Testament.
Cette Bible s’appelait autrefois
« Bible des communautés chrétiennes » et a obtenu l’imprimatur de la
conférence épiscopale du Zaïre le 27 février 1995. Grand format : 21,19
€ ; Petit format, couverture skaï, sous étui vert : 14,48 € ;
Petit format, couverture cuir, tranches dorées fermées par zip : 29,73 €.
LA BIBLE DE JERUSALEM a reçu l’imprimatur de l’archevêque de Bordeaux le 30
septembre 1999. C’est une Bible de référence. Un seul format : grand
format pour 19,00 €. Elle possède :
6.
Une table de la Bible hébraïque ;
7.
Une table de la Bible grecque ;
8.
Une table chronologique ;
9.
Les dynasties asmonéenne et hérodienne ;
10. Un calendrier ;
11. Une table des mesures et des monnaies ;
12. Une Bibliographie patristique ;
13. Cartes et plans de l’Ancien et du Nouveau Testament ;
D’abondantes
notes et des clefs de lecture.
La Bible est un trésor. Pour découvrir les richesses de la Bible, ce livre, d’une
qualité artistique incomparable, constituera un merveilleux cadeau et deviendra
la Bible de
référence de toute la famille. Reliure de luxe. format 21,5 x 25,2 pour 576
pages au prix de 28,81 €. « La
Bible est un Trésor » et « Ta Parole est un
Trésor » sot les deux titres d’un même ouvrage : le document biblique
du parcours « Trésors de la
Foi » qui a reçu l’imprimatur du cardinal Decourtray
le 18 juin 1994.
Dieu parle à ses enfants :
textes Bibliques pour enfants pour 5,00 €
Prier au rythme de L’Eglise, par Mgr P. Le Gal pour 18,29 €
Adorer avec Marie, par Marie-Benoîte Angot pour 9 €
Les maisons d’adoration, par Marie-Benoîte Angot pour 12,04 €
Ta prière… Un secret d’amour, par Jean-Marc Bot pour 11,89 €
La vie d’adoration, par Marie-Benoîte Angot pour 9 €
Les lettres, mystique rhéno-flamande sur Dieu Trinité et son amour, par Hadewijch
d’Anvers pour 18,25 €. Hadewijch d’Anvers est une béguine (mouvement qui
ressemble aux instituts séculiers d’aujourd’hui). Ce mouvement essentiellement
féminin donnait la priorité à la vie contemplative.
Mon âme à soif de toi, silence et prière, par Conrad de Meester pour
10,00 €
Comme un enfant, Mystique pour tous par André Ravier pour 7,47 €
Le Rosaire
par le Père Daniel Ange pour 10,00 €. L’auteur est le fondateur de
l’école d’évangélisation pour es jeunes « jeunesse lumière ». Il
parcourt le monde entier à la rencontre d’auditoires divers et importants.
Auteur d’une trentaine d’ouvrage, il est très connu en France. Le livre est un
commentaire passionné à la suite de l’initiative du pape Jean-Paul II d’ajouter
cinq « mystères lumineux » aux quinze mystères classiques du rosaire.
Ma prière préférée, le Rosaire de Marie selon
Jean-Paul II par le Père Marie Michel.
L’auteur, Carme, est co-fondateur de l’école « jeunesse lumière » aux
cotés du Père Daniel Ange. En 1997, il fonde le carmel de la Vierge
missionnaire avec
Frère Marie-Van. Contemplative et missionnaire, cette
communauté nouvelle
s’enracine dans la spiritualité de Thérèse
et de Van. Le livre emprunte son
titre à la lettre apostolique du pape jean Paul II sur le
rosaire de octobre
2002. Le pape Jean-Paul II qui a tellement e sens des urgences
n’aurait pas
consacré tant d’énergie à réhabiliter
le rosaire s’il n’y pressentait le remède
aux principaux maux de notre temps. L’auteur à la fois
contemplatif (carme) et
homme de terrain (il parcourt le monde entier spécialement celui
des jeunes)
s’applique à creuser cette, intuition :
1. Le rosaire comme
voie de contemplation du Visage du Christ ;
2. Le
rosaire comme source évangélique très pure ;
3. Le
rosaire comme antidote aux dérives du New-Adge et des sectes ;
4. Le
rosaire comme source de paix (non pas incantation pieuse, mais moteur pour
l’action : qu’on songe par exemple à l’action de Jean-Paul II en
Irak) ;
5. Le
rosaire comme pédagogie de la prière du cœur au quotidien.
Le
livre inclus un double C.D offert : les 20 mystères du rosaire dits et
médités en français par le Pape Jean Paul II.
Découvrir l’oraison par sœur Marie Laetitia pour 2,74 €. Ce qu’est l’oraison,
comment la pratiquer, ses étapes, les obstacles à éviter.
Guide de l’adoration Eucharistique par Mgr Maxime
Charles et présenté par Benoît Chatard pour 19,00 €. Comment puiser dans la
bible et les Pères les trouvailles spirituelles permettant de construire une
méditation solide des richesses du Cœur du Christ ?
Les premiers éléments de la théologie, par Claude Tresmontant pour 19,82 €. La théologie est une
science fondée dans l’expérience et sur des faits. C’est la science qui porte
sur l’avenir de la
Création. Les grands éléments fondateurs de la théologie
catholique sont exposés dans ce livre d’une manière synthétique et abordable
par le grand public.
Oser la confiance par sœur Cécile Bigo pour 9,0àà €. Ce petit livre, d’une
religieuse visiteuse de prison, s’adresse aux désespérés et aux personnes
désireuse de réconforter les gens dans la détresse.
Consécration à Marie aujourd’hui à Dieu par
Marie, par le Père René Laurentin pour
18,29 €. Le Père Laurentin nous explique pourquoi nous devons nous consacrer à
Marie, a quoi cela sert-il et comment nous consacrer à Marie sans qui
nous ne pouvons rien faire.
Sept méditations sur le Chemin de Croix et
les sacrements, par Marcel Bories prêtre
et préfacé par le cardinal François Marty pour 15,25 €.
Prier sa vie, par Isabelle Prêtre-Krug pour 14 €. L’auteur est
écrivain, professeur de philosophie et psychologue. Ce livre n’est pas un
traité sur la prière mais une simple méditation sur la manière de prier sa vie.
Comment prier sa vie devant Dieu ? Devant nos frères ? Devant
soi-même ? Cet ouvrage essaie d’y répondre.
Eloge de la direction spirituelle, par Jean-Pierre Putois, prêtre de la fraternité des
Apôtres de Jésus et Marie pour 23 €. Vous qui cheminez dans les
difficultés, n’avez-vous pas besoin d’aide ? Qu’est-ce qu’une direction
spirituelle ? Quelle est sa fonction spécifique, entre confidence intime
et confession sacramentelle ? A-t-elle encore une fonction aujourd’hui, où
son rôle semble avoir été usurpé par la psychologie et la psychanalyse ?
Prêtre pour l’Amour de Dieu et des hommes, par Pierre Vanderlinden pour 15,25 €. Dans une société
plus indifférente que franchement hostile, le prêtre est marginalisé et souvent
seul. Le peuple chrétien doit prendre conscience de son devoir d’accueil à
l’égard de celui qui lui est envoyé pour veiller à ses relations avec Dieu.
Les sept péchés capitaux ou ce mal qui nous
tient tête,
par le Père Pascal Ide et Luc
Adrian pour 15,00 €. Luc Adrian est journaliste et Pascal Ide est
un prêtre de
la communauté de l’Emmanuel et psychanalyste. Si vous
n’avez jamais repris
trois fois de la meringue au chocolat fondant ; si vous
n’avez jamais
senti la boule de la colère vous monter dans la gorge ou la
flamme du désir
vous mettre à la torture devant les avantages en nature de
certaines
créatures ; si vous n’avez jamais
éprouvé la morsure amère de l’envie
devant la réussite d’un confrère ou
désiré amasser plus d’argent, un peu plus,
rien qu’un peu plus ; si vus n’avez jamais
préféré un plateau de télé à
une veillée de prière, désolé, ces pages ne
sont pas pour vous. Ce livre
concerne tous les êtres imparfaits que nous sommes et qui nous
entourent.
Pour
les débutants en prière et pour les adolescents, lire la bande dessinée
de Floris intitulé : prier, c’est
quoi ? éditions du serviteur pour 15 euro. A travers les pages de ce
livre, tu découvre ce qu’est la prière, qu’elle n’est pas ennuyeuse ou triste,
mais qu’elle est paix, joie et liberté… La source d’une amitié intime avec
Celui qui nous aime…
Prier
par Jean Daujat édition Téqui pour 15 €. Ce livre est une véritable petite
somme de la prière. Il commence par étudier la prière en religion naturelle car
la prière a sa place dans toutes les religions. Puis vient un chapitre sur la
nature et les caractères propres de la prière chrétienne, regard de
connaissance et d'amour dirigé vers Dieu dont la grâce est le principe, œuvre
des vertus théologales, relation personnelle de l'homme avec la Sainte-Trinité. On
y trouvera présentées les différentes formes de la prière chrétienne et un
commentaire sur le Pater. Le chapitre suivant étudie la prière personnelle et
constitue une excellente formation des chrétiens à prier. Le dernier chapitre
considère la prière acte collectif de l'Eglise avec la messe qui en est le
fondement et la liturgie. La conclusion présente la prière comme la vie
éternelle commencée.
Moyen mnémotechnique pour
retenir les différentes formes de prières
Pour mieux
comprendre et retenir les différentes formes de prières qui
existent et que le Christ nous propose de dire dans le Notre
Père (voir saint Luc 11, 1 à 4), il y a un moyen
mnémotechnique pour le retenir. Trois mots nous aident à cela.
Il s’agit de aimer, amour et ardior.
* A.I.M.E.R
A veut dire Adorer
I veut dire
Intercéder
M veut dire Merci,
Manger.
E signifie Esprit
Saint, Exprimer ses demandes
R veut dire
résolution, réconciliation
*
A.M.O.U.R
A veut dire Adorer
M veut dire Manger,
Merci
O veut dire
Offrande, Oraison
U veut dire Union
R veut dire
Résolution, Réconciliation, Rendre grâce.
* A.R.D.I.O.R
A veut dire Adorer
R veut dire
Remercier, Réconciliation, Rendre grâce
D veut dire
demander
I veut dire
Intercéder
O veut dire
Offrande
R veut dire
Résolution, Réconciliation, Rendre grâce.
Glossaire
Nous allons
étudier rapidement chacun de ses termes :
L’Adoration,
c’est rendre un culte envers Dieu. Nous adorons Dieu, pas le
chocolat. Il faut dire : j'aime beaucoup le chocolat.
L’Intercession
pour l’Eglise, pour le monde, pour ceux qui se confient à nos
prières, pour ceux qui nous tiennent à cœur. Demander pour eux
ce que Dieu veut leur donner : grâce, don… et aussi prier à
leur place.
Merci,
Rendre grâce, Remercier pour tout ce qui m’arrive dans ma
vie (le bien comme le mal), pour le fait que Dieu m’aime et
est fidèle dans son amour vis à vis de ses créatures, pour sa
mort sur la Croix pour nous sauver du péché originel et de nos
péchés (même s'il demeure les conséquences du péché originel
pour tous sauf pour la Vierge Marie).
Réconciliation signifie demander pardon à Dieu de tout
notre coeur pour tout le mal que nous avons commis dans notre
vie par nos péchés (le juste pèche sept fois par jour ; saint
Jean dans sa première épître affirme en 1, 8 que celui qui dit
qu'il n'a pas de péché est un menteur et que la vérité n'est
pas en lui) pour toutes les fois ou nous n’avons pas vécu avec
l’Amour de Dieu, pour l’Amour de Dieu que nous avons refusé
par nos péchés; pour toutes les fois ou on a préféré ce qui
nous semblait un bien pour nous plutôt que de choisir de
répondre à l’Amour que Dieu a pour nous. En deux mots se
réconcilier c'est demander pardon pour tous nos manques
d'Amour : Dieu est toujours fidèle dans son Amour vis à vis de
ses créatures ce qui n'est pas notre cas : voir la parabole de
l'enfant prodigue dans l'Evangile de saint Luc en 15, 11 à la
fin.
Manger,
Union signifie recevoir Jésus dans le sacrement de
l’Eucharistie. Devenir un avec le corps du Christ que nous
recevons à chaque communion.
L’Oraison,
est une prière silencieuse auprès du tabernacle ou du saint
Sacrement exposé pour nous faire écouter Dieu en se laissant
mouvoir par le saint Esprit. Nous devons tout faire pour
garder le silence et ne pas nous laisser prendre par nos
pensées en les offrant à dieu. on peut s'aider d'une prière ou
d'un texte de la Bible ou spirituel pour nous aider a demeurer
dans le silence de la présence de Dieu. Il est normal que ce
temps soit dur. Sainte Thérèse de Lisieux comptait les clous
des chaussures de sa voisine à l'oraison car c'était trop
aride nous dit-elle.
Résolution,
toute prière doit nous aider à modifier nos mauvaises
habitudes c’est à dire à chercher à vivre par et pour l’Amour
de Dieu. De tout notre être nous devons dire à Dieu que nous
rejetons le péché et que nous allons tout faire pour ne
chercher vivre pour Lui et que tout le reste est second. Mais
si nous péchons, Dieu est Miséricorde et nous pardonnera
toujours nos péchés si nous avons mis en oeuvre tout ce que
nous pouvons pour éviter de recommencer de pécher. Dans l'acte
de contrition nous disons : "... je prends la ferme
résolution, avec votre sainte grâce, de ne plus vous offenser
et de faire pénitence. Amen"
Esprit-Saint,
comme nous l’avons vu il ne peut pas y avoir de vraie prière
sans Lui. Pour avoir le Saint Esprit en nous, nous devons
avoir l'esprit de marie en nous : "quand le Saint-Esprit
trouve l'esprit de Marie dans un âme il y bondit" nous affirme
saint Louis Marie Grignion de Montfort. La preuve se trouve
dans les Actes des Apôtres au chapitre 1 et 2 au début. On
nous dit que les apôtres sont réunis avec Marie : Ac 1, 12 à
14 c et en Ac 2, 1 à 4 c que le Saint Esprit vient sur les
apôtres parce que Marie est là présente avec eux et je rajoute
: les apprends a prier.
Demander,
de vivre chaque joue en y mettant davantage d’Amour. Sainte
Thérèse de l’Enfant Jésus dit : « chaque minute non vécut dans
l’Amour est une perte de temps ». C'est une grâce que nous
devons demander à Dieu d'abord pour nous, ensuite pour ceux
que nous aimons, pour ceux qui compte sur nos prières et enfin
pour ceux qui nous font du mal. Si on ne demande rien à Dieu
on n'obtient rien. Si on demande à Dieu des choses, qui son
dans son plan donc bonne pour notre sanctification, alors Dieu
nous exaucera. Sinon, il nous donnera ce qui nous aidera a
devenir le saint qu'Il désire et dont notre monde a besoin.
Offrande,
veut dire offrir sa vie à Dieu pour qu’elle soit comme Il le
désire. Cela signifie aussi offrir de son temps pour les
autres. Cela signifie aussi donner de son argent pour ceux qui
en ont besoin ou a des associations humanitaires donc penser a
son prochain, à l’autre qui est proche de nous et pas
forcément dans des pays lointains comme en Afrique.
Nous pouvons
dire que ces trois mots (aimer, amour, ardior) qui en plus de nous aider a nous souvenir
de ce qu’est la prière, résument ce que doit être notre vie
chrétienne, notre vie d’enfant de Dieu vécu dans la prière et
l’Amour divin.
Ainsi, nous deviendrons les saints que Dieu
désire et que notre monde à besoin ce qui doit être notre seul
but sur la terre afin de préparer la Vie Eternelle qui
approche chaque jour un peu plus et pour laquelle nous ne
savons pas quand elle sera (bientôt nous est il dit dans le
livre de l’Apocalypse en 1, 1). Il faut savoir que le bientôt
de Dieu n’est pas notre bientôt… Donc tout faire, vivre comme
si chaque journée est la dernière.
Bon a savoir : Dieu pris les lettres du mot aimer pour en
faire celui de Marie.
Auteur : François LUGAN
Copyright : « Association Apostolat Sainte Thérèse »
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